Une rare Ford Fiesta Zetec S dans son jus, croisée le 2 octobre dernier dans les rues de Niort. Une citadine gratifiée d’un bloc plus puissant que la moyenne et au volant de laquelle on pouvait s’offrir quelques sensations sans se ruiner. L’occasion de revenir en quelques mots sur cette version intéressante de la Fiesta que l’on ne croise presque plus sur les routes de nos jours.
La Fiesta est un véritable best seller pour Ford en Europe. Pour sa 4ème génération, la marque de Détroit a sorti la Zetec S, une version un tantinet musclée de sa citadine fétiche. Remarquablement homogène, cette dernière permettait d’accéder à des prestations intéressantes à moindre coût (à partir de 79 400 F), tout en bénéficiant d’une présentation relativement suggestive.
Car la Fiesta soignait son style avec ses jantes à bâtons de 15 pouces, ses pare-chocs avant et arrière spécifiques, sa calandre grillagée, son becquet arrière et sa sortie d’échappement chromée. L’ensemble s’avèrait aussi sobre qu’efficace.
Sous le capot, la Fiesta Zetec S bénéficiait d’un 4 cylindres multisoupapes Zetec 1.6 16V, développant 103 ch à 6000 tr/min et 148 Nm de couple à 4000 tr/min. Un petit bloc certes pétillant, mais trop modeste pour espérer rivaliser avec les Renault Clio RS, Fiat Punto GT et Peugeot 206 S16, bien plus puissantes, affûtées et onéreuses.
Côté chiffres, la Fiesta Zetec S misait davantage sur le dynamisme que sur les performances pures. Elle ne franchissait pas la barre symbolique des 200 km/h (188 km/h) et ne passait pas sous celle des 10 secondes sur l’exercice du 0 à 100 km/h (10,2 s). Mais ses suspensions raffermies et son châssis réussi autorisaient des sensations dignes de ce nom sur les virages des départementales alors exemptes de radars automatiques prêts à immortaliser le moindre élan d’optimisme.
Un youngtimer attachant qui cultivait à merveille l’art de l’entre deux en ciblant un public plutôt jeune, désireux de se faire plaisir, sans pour autant avoir les moyens d’acquérir l’une des stars de la catégorie plus armées pour le départ arrêté. Au final, la Fiesta Zetec S contribuait à sa mesure à une certaine forme de pluralisme automobile dont les constructeurs ont malheureusement dû se détourner par la suite, évolution du marché et des normes antipollution oblige.