⏹️ Ford Fiesta RS Turbo (1990-1992). L’indomptable !

Moteur rageur, performances au dessus du lot et tarif compétitif, la Ford Fiesta RS Turbo débarque en 1990 pour faire parler la poudre. Pénalisée par un châssis de nature à tempérer les ardeurs des pilotes les plus téméraires, elle restera malheureusement au second plan dans sa catégorie. Reste que son non-conformisme fait d’elle l’une des sportives les plus dignes d’intérêt de l’ère révolue des GTI.


Mini dragster pour certains, anti-GTI inaboutie pour d’autres… Quoi qu’on en dise, la Fiesta RS Turbo est une auto singulière dont chacun s’accorde finalement à dire qu’elle vaut le détour.

Même si la Fiesta RS Turbo ne se résume pas à son moteur, c’est clairement ce dernier qui la caractérise. Un 1,6 l turbo affichant 133 ch à 5500 tr/mn et un couple généreux de 184 Nm. Grâce à ce bloc suralimenté par un petit turbo Garrett T02, la Fiesta plie le match des performances face à la concurrence :

  • 0 à 100 km/h en 8,2s ;
  • 400 m DA en 15,6 s ;
  • 1000 m DA en 29,2 s ;
  • vitesse max : 209 km/h.

Souple et plein à tous les régimes, il donne le sourire et incite à appuyer sur la pédale de droite plus que de raison tant les reprises sont brillantes.

Seulement, il y a un mais. Cette petite sportive pêche sur plan du comportement en raison d’une motricité médiocre et d’une tenue de route approximative. La faute à un châssis « mal boutiqué » comme dirait ma grand-mère.

Le train avant, notoirement dépassé, éprouve toutes les peines du monde à faire passer le couple. Ça motrice mal, au point de faire patiner les roues avant (de 14 pouces seulement) en phase de forte accélération.

Et les reproches ne s’arrêtent pas là. Les trains roulants ont pourtant été optimisés (géométrie du train avant modifiée, barres anti-roulis, assiette abaissée de 10 mm, tarage des amortisseurs revu). Mais le résultat s’avère malheureusement en deçà de ce que l’on est en droit d’attendre d’une sportive aussi pétillante. Les routes bosselées la rendent incontrôlable et les courbes sont autant d’occasions de voir le train arrière décrocher.

Ce manque de rigueur scellera le sort de la Fiesta RS Turbo, alors dominée par les 205 GTI 1,9 l, Renault 5 GT Turbo et Clio 16S dont l’arrivée sur le marché en 1991 établira de nouvelles références dans la catégorie. Dommage car sa présentation réussie, son intérieur relativement qualitatif et son tarif avantageux (100 300 F) plaidaient en sa faveur. La XR2i 16V qui lui succédera en 1992 sera un peu moins sujette aux effets de couple mais ne corrigera pas les écueils de ce châssis approximatif.

Les quelques petites annonces démontrent qu’il existe un réel intérêt pour cette atypique Fiesta RS Turbo. Les rares exemplaires en état bon état d’origine avec un entretien digne de ce nom s’affichent entre 8000 € et 10 000 € sur le marché. Il faut même ajouter 2000 € pour une voiture peu kilomètrée en état concours. À ce sujet, le totalisateur kilométrique ne comportant que cinq chiffres, un tour occulte de compteur est vite arrivé… À vérifier avec les factures d’entretien et les PV de contrôle technique successifs avant de sauter le pas.

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