
L’été est là et avec lui, l’irrépressible envie de rouler cheveux aux vents au volant d’un rutilant cabriolet. Préparer son achat et observer quelques règles élémentaires permet de mettre toutes les chances de son côté et d’éviter les mauvaises surprises. Retour sur les points à ne pas négliger pour acheter en toute sérénité.
Un cabriolet, voiture plaisir par excellence, est un véhicule particulier. Il se distingue d’un coupé ou d’une berline par son toit rigide ou en toile mu par un mécanisme spécifique pour assurer son ouverture et sa fermeture. Et ces particularités doivent appeler une vigilance accrue de l’acheteur sur certains éléments caractéristiques.
1 – Se renseigner avant l’achat
Le premier effort de celui qui recherche un cabriolet consiste à se renseigner avant de répondre aux annonces de vente. Cela permet tout d’abord d’identifier les éventuelles fragilités du modèle convoité et d’être attentif aux points sensibles lors de l’achat.
Cette démarche est aussi utile pour évaluer le coût de remise en état des éléments défectueux qui pourraient être constatés lors de l’achat. Avoir ces informations à l’esprit pour négocier s’avérera précieux et crédibilisera une demande de baisse de prix qui apparaîtra justifiée au regard des renseignements pris en amont.
2 – Attention à l’état de la capote
Un cabriolet muni d’une capote souple, c’est plein de charme mais cela constitue aussi une source d’ennuis supplémentaires par rapport à un toit en dur.

Remplacer une capote peut coûter cher, surtout sur des modèles exclusifs, anciens ou fabriqués à un nombre limité d’exemplaires. S’assurer de l’état de la capote est donc essentiel.
Pas de panique cependant, car cette vérification est à la portée de tous si l’on prête attention aux éléments à fort risque d’usure.
Traces de réparation
Il est déjà nécessaire de regarder si la capote comporte ou non des réparations plus ou moins réussies (pièces supplémentaires cousues, traces de colle). Car au delà de son aspect esthétique, une mauvaise réparation peut en effet être facteur d’infiltrations plus ou moins importantes.


La reprise des réparations qui n’ont pas été réalisées dans les règles de l’art s’avère la plupart du temps impossible, d’où l’importance de les identifier et d’en faire part au vendeur pour que le prix puisse être revu en conséquence.
Les coutures
L’état des coutures de la toile doit également être inspecté car certaines d’entre elles sont soumises à des contraintes fortes et répétitives lors de la fermeture et surtout de l’ouverture de la capote. L’emplacement des arceaux est un endroit où les coutures sont particulièrement sous pression. Une couture usée ou endommagée et l’eau s’invite rapidement dans l’habitacle. C’est facilement réparable si le tissu de la capote est en très bon état. Mais si tel n’est pas le cas, cela nécessitera à terme un changement de capote.
La lunette arrière
De nombreuses fuites proviennent en outre de la lunette arrière des capotes souples. Souvent pliées, parfois de manière incorrectes, elles finissent souvent par sécher, ternir et se désolidariser de la toile pour enfin laisser passer l’eau. Y prêter attention peut éviter de mauvaises surprises même si un simple remplacement de la lunette défectueuse peut s’avérer relativement aisé dans certains cas.


Pour s’assurer de la bonne étanchéité de la capote ou du toit rigide dans son ensemble, il est nécessaire de pénétrer dans l’habitacle, toit refermé. On peut alors voir si des auréoles sont ou non présentes aux endroits litigieux et notamment sur le ciel de toit. L’état de la sellerie est aussi révélateur de l’étanchéité du véhicule. Des sièges, qu’ils soient en tissu ou en cuir, comporteront à coup sûr les stigmates d’une éventuelle fuite significative ou ancienne.


3 – S’attarder sur le mécanisme de fermeture de la capote ou du toit rigide
Qu’il s’agisse d’un toit en dur ou d’une capote souple, manuelle ou automatique, l’état du mécanisme est à vérifier.


Ainsi, lors de l’achat, il ne faut pas hésiter à demander à le faire fonctionner à plusieurs reprises y compris en roulant lorsque cela est possible. S’il s’agit d’une capote souple à ouverture et fermeture manuelle, il faudra pareillement manipuler celle-ci plusieurs fois, soi-même, pour identifier les éventuels blocages ou efforts anormaux pour effectuer l’opération.
Le but de tout cela ? Repérer un mécanisme fatigué ou même non fonctionnel dont la réparation pourrait coûter cher après l’achat.
4 – Gare à la corrosion à certains endroits sensibles
Un cabriolet est un véhicule qui à en principe vocation à être utilisé lorsqu’il fait beau. Même s’il est a priori moins soumis aux intempéries qu’un véhicule standard, un cabriolet peut rouiller, à des endroits particuliers : principalement ceux où le toit ou la capote est en contact avec la carrosserie.
Les ouvertures/fermetures du toit provoquent des contacts répétés avec la carrosserie pouvant vite devenir des chocs si des joints sont en mauvais état ou si le mécanisme est défectueux, mal réglé ou manipulé brutalement.
De même, l’état des joints qui ne sont pas destinés à protéger la carrosserie mais à permettre l’évacuation de l’eau lors de précipitations est très important. Leur dégradation modifie le chemin de l’écoulement de l’eau. Cela peut provoquer une stagnation de celle-ci en certains endroits et donc des zones d’humidité sources de corrosion.
Inséré en fin d’article pour ne pas décourager les lecteurs qui ne pourraient pas attendre l’été prochain, ce dernier conseil est essentiel d’un point de vue financier, mais pas seulement…
5 – Privilégier un achat hors période estivale
Il est en effet constant que le prix de vente des cabriolets augmente aux beaux jours. La raison ? La loi de l’offre et de la demande, tout simplement. Les autos découvrables sont très recherchées dès le printemps alors que personne ne veut en entendre parler à l’automne et à plus forte raison en hiver. L’écart de prix entre l’été et l’hiver peut atteindre jusqu’à 20 % sur certains modèles tant les ventes de cabriolets sont saisonnières !

Se renseigner pour acheter lorsque le temps se gâte est donc recommandé pour faire de bonnes affaires.
Cela permet aussi de vérifier l’étanchéité du cabriolet en conditions réelles ! Aller voir et essayer un tel véhicule sous la pluie présente l’avantage de voir en direct si l’eau s’infiltre. Et il est d’autant plus difficile pour le vendeur de mauvaise foi de cacher ce type de défauts identifiables à cette période de l’année.
Si l’achat d’un cabriolet n’a désormais plus de secret pour vous, reste à jeter votre dévolu sur le modèle qui vous correspond le mieux. La réduction de l’offre de ce type de voitures aujourd’hui délaissé par les marques généralistes est un vrai problème pour les budgets serrés. Mais le marché de l’occasion recèle malgré tout de véhicules dignes d’intérêt. À vous de jouer !