
Salon de l’automobile de Paris, octobre 2018 : Ferrari dévoile les deux premiers modèles de la très exclusive série limitée « Icona » destinée à revisiter les voitures les plus emblématiques de son histoire : les Monza SP1 (monoplace) et SP2 (biplace), deux fabuleuses supercars inspirées des « barchettas » qui ont jadis fait la renommée de la marque au cheval cabré en compétition.
Ces deux ultra-sportives ne sont pas passées inaperçues, bien au contraire ! Il faut avouer qu’elles portent en elles les gènes de l’excellence : lignes néo-rétro raffinées, motorisation noble et performances à couper le souffle.
La tendance au néo-rétro observée depuis quelques années dans l’industrie automobile a donc clairement contaminé Ferrari pour le bonheur des nostalgiques mais aussi celui des amoureux de la marque.
Les « barchettas » : de véritables machines à gagner.
La glorieuse histoire de Ferrari en compétition doit beaucoup aux fameuses barquettes, les « barchettas » (petits bateaux en italien), ces spiders monoplaces sans toit, munis d’un écran en lieu et place du traditionnel pare-brise.
La première d’entre elles à s’illustrer est la Ferrari 166 MM. Elle fut victorieuse aux 24h du Mans en juin 1949 puis aux 24h de Spa en septembre de la même année.


Suivront les 500 Mondial, 750 Monza, 500 TR/TRC, 121 LM et Dino 196/246 S. La légendaire 250 Testa Rossa gagnera quant à elle les 24h du Mans en 1962.


Entre 1949 et 1962, Ferrari remportera les 24h du Mans à six reprises et le championnat des constructeurs durant sept saisons entre 1953 et 1961.


Monza SP1 et SP2 : deux magnifiques réinterprétations du passé.
Le design : un véritable chef d’œuvre…
Les Monza SP1 et SP2 sont sublimes. Difficile de faire son choix tant elles semblent chacune être le fruit d’un travail de design de très haut vol.





Tandis que la Monza SP1, purement égoïste, joue à 100 % le jeu de la stricte monoplace de compétition avec son striping racing contrastant, la Monza SP2 s’adresse quant à elle aux hédonistes altruistes, souhaitant pouvoir faire partager à leur passager le plaisir de rouler dans un engin d’exception à la robe unie plus discrète.





La Monza SP2 a été élue « plus belle supercar de l’année 2018 » au Festival automobile international de Paris.
La Monza SP1 a reçu le « Compasso d’Oro » (Compas d’or) en septembre 2020, l’un des prix internationaux de design de produit les plus influents et les plus anciens, créé en 1954 en Lombardie par Gio Ponti. Elle est seulement la 11ème voiture à remporter ce prix et la 3ème Ferrari après les Ferrari F12 Berlinetta en 2014 et FXX K en 2016.
Les Monza SP1 et SP2 ne s’arrêtent pas à leur somptueux design, elles revendiquent une motorisation de renom, celle de la Ferrari 812 Superfast, revue et optimisée par les ingénieurs de Maranello.
Le moteur : le V12 le plus puissant jamais produit par Ferrari !
Pour revisiter ses « barchettas », Ferrari a pris le parti de miser sur un V12, motorisation emblématique adoptée sur plusieurs des illustres modèles précédemment cités : un choix à la hauteur de l’enjeu.


Le bloc italien d’une cylindrée de 6496 cm3 delivre pas moins de 810 ch (596 kW), soit une puissance spécifique de près de 125 ch/l et 719 Nm de couple.
Les performances sont évidemment exceptionnelles. Outre une vitesse de pointe annoncée à plus de 300 km/h, les Monza SP1 et SP2 accélèrent fort, très fort : 0 à 100 km/h en 2,9 s et 0 à 200 km/h en 7,9 s.
La vidéo de présentation de ces deux prestigieuses barquettes est impressionnante : leur sonorité ennivrante et les sensations qu’elles procurent appartiennent à un autre monde, celui que nous quittons inexorablement pour la nouvelle ère électrique qui s’impose désormais à l’industrie automobile.

Ces deux barquettes sont éminemment exclusives : Ferrari n’en a produit que 499 exemplaires au total (SP1 et SP2 confondues).
Le prix l’était tout autant : plus d’1,6 million d’euros.
Naturellement toutes vendues depuis 2019, année de leur production, leur cote ne cesse de grimper. Une Monza SP2 a fait l’objet d’une « petite annonce » sur leboncoin.fr en novembre 2019 à un prix de 2,5 millions d’euros, tandis qu’une Monza SP1 a été proposée à la vente en août 2020 sur luxurypulse.com par Hollmann International, un concessionnaire allemand, pour la modique somme de 2 180 000 € HT…
Alors, icônes ou idoles ? Les deux bien sûr, en ce qu’elles sont les dignes descendantes des « barchettas » de compétition d’antan et qu’elles suscitent l’admiration de ceux qui les regardent avec des yeux de passionné ou même de néophyte.
Ferrari prépare d’ailleurs activement un nouveau modèle de la série « Icona » selon l’Automobile Magazine. Récemment aperçu sur la route sous un camouflage grossier, il serait directement inspiré des Ferrari 330 P3 et P4 des années 1960. Affaire à suivre, de très près…
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